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Moryotis
Art Brut #Moryotis
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Cette œuvre sur toile acrylique de l’artiste Moryotis s’inscrit pleinement dans le courant de l’Art Brut, avec une énergie spontanée, brute et expressive. On y découvre une banane stylisée dessinée en noir, aux traits appuyés, flottant sur un fond abstrait fait de touches dynamiques de bleu, vert, jaune et brun. Le style est volontairement naïf, avec une forte intensité gestuelle, typique de l’art brut où la technique est secondaire par rapport à l’expression émotionnelle et intuitive.
Moryotis rend ici un hommage ironique au buzz mondial de la "banane scotchée au mur" de l’artiste Maurizio Cattelan — une œuvre vendue pour des millions de dollars et qui avait défrayé la chronique dans le monde de l’art contemporain. Mais là où Cattelan faisait un geste provocateur minimaliste avec une vraie banane et un morceau de scotch, Moryotis réagit avec une œuvre plus vibrante, colorée et instinctive, ancrée dans une esthétique populaire et subversive.
La banane de Moryotis semble s’imposer au centre d’un chaos de couleurs, comme si elle représentait à la fois le vide et la surmédiatisation de l’art contemporain, ou encore une critique ironique de la valeur que la société accorde à certaines œuvres.
Les signatures visibles en bas (« #MORYOTIS ») confirment cette volonté de revendiquer une posture en marge, presque rebelle, face aux institutions artistiques. Il y a ici un mélange d’humour, de critique et d’hommage détourné.
En résumé :
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Technique : Acrylique sur toile, style brut et spontané.
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Sujet : Banane en référence à l'œuvre de Cattelan.
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Message : Critique ironique du marché de l’art contemporain, revendication d’une expression libre.
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Courant : Art Brut, expression sans filtre, hors normes.

Titre de l’œuvre : Le Sapin 2025
Artiste : Moryotis
Technique : Acrylique sur toile
Dimensions : Non spécifiées
Collection privée
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Présentation muséale
Dans Le Sapin 2025, Moryotis nous livre une œuvre puissante, à la croisée de l’intime et du symbolique. Sur un fond vibrant de rouges et de bleus saturés, une scène se déploie avec une naïveté faussement enfantine : une voiture rétro-futuriste tracte une remorque dans laquelle se dresse un sapin incandescent, stylisé en flamme verticale.
Le traitement expressionniste des couleurs et la géométrie presque primitive des formes contrastent avec la gravité du récit sous-jacent. Cette œuvre, peinte trois ans après une séparation douloureuse, est traversée par l’ombre de l’absence. Le véhicule avance dans une nuit émotionnelle, représentée ici par le bleu intense du sol, tandis que les phares diffusent une lumière fragmentée – comme une quête inachevée, une espérance aveuglée.
Le sapin, élément central bien qu’en retrait spatial, revêt ici une fonction hautement symbolique : il incarne la pierre philosophale rêvée par Moryotis – une source de transformation, de réunion, d’alchimie affective. C’est à travers ce sapin que l’artiste projette son désir de retrouver ses enfants, de “transmuter” la distance en chaleur retrouvée.
Le hashtag “#MORYOTIS-LE SAPIN” apposé au bas de la toile agit comme une signature contemporaine et un cri vers l’extérieur : un besoin de rendre publique une douleur silencieuse, d’ancrer l’intime dans un espace partagé.
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Interprétation
Le Sapin 2025 est une œuvre-talisman. Elle combine le langage de l’enfance – voitures, sapins, couleurs vives – avec celui de la perte et de l’espoir mystique. Dans cette peinture, Moryotis ne raconte pas simplement une histoire personnelle ; il invite le spectateur à méditer sur la façon dont nos objets de fête, nos gestes simples, peuvent devenir des vaisseaux pour des espoirs démesurés.
“Je ne fais pas de peinture pour raconter ce qui est arrivé, je peins pour invoquer ce qui pourrait revenir.” — Moryotis

Titre de l’œuvre : La Bouche
Artiste : Moryotis
Technique : Acrylique sur toile
Date : XXIe siècle
Dimensions : Non spécifiées
Collection privée
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Description muséale :
Dans La Bouche, Moryotis explore avec intensité les implications psychologiques et physiques de la consommation moderne. L’œuvre met en scène une bouche béante aux lèvres roses stylisées, aux dents verdies, presque toxiques, prêtes à ingérer une pilule. Cette dernière, placée au centre de la composition, domine la scène par sa position verticale et sa teinte froide. Elle semble marquer une descente vers l’intérieur — une gorge invisible mais que l’on devine assombrie, corrompue.
La pilule, frappée du mot “Pils » agit ici comme un symbole universel des substances avalées sans réelle conscience : médicaments, drogues, informations, addictions numériques ou alimentaires. Les dents verdâtres, altérées, évoquent les premiers dommages visibles, tandis que la gorge, hors champ, suggère les ravages internes, souvent ignorés.
Par son style expressif et presque brut, Moryotis inscrit cette toile dans une démarche néo-expressionniste. Les couleurs crues, les contours marqués et les textures hachurées évoquent une urgence, un malaise profond. Le titre en bas à gauche, La Bouche, semble presque ironique tant cette bouche devient ici un abîme, une ouverture vers l’empoisonnement du corps et de l’esprit.
Signée et accompagnée du hashtag #MORYOTIS, l’œuvre affirme également sa place dans une démarche contemporaine, à la croisée entre art brut et message social, entre esthétique urbaine et critique sanitaire.

Titre de l'œuvre : RÉALISÉ.E
Artiste : Moryotis
Technique : Acrylique sur toile
Dimensions : Non spécifiées
Date : XXIe siècle
Description muséale :
Dans RÉALISÉ.E, #Moryotis explore la métaphore de la germination de l’esprit créatif, une réflexion picturale sur la croissance intérieure et la concrétisation de soi.
Au centre de la toile, une horloge stylisée, dont les aiguilles dessinent un "G" – peut-être celui de "graine", "génie" ou "germination" – symbolise le temps nécessaire à la maturation de l'esprit. Cette horloge est encadrée d’une explosion de traits sombres et flous, évoquant la terre nourricière d’où l’idée a jailli. Ce contraste saisissant entre lumière centrale et périphérie obscure évoque la tension entre l'intériorité féconde et le monde extérieur encore informe.
Le fond pastel, fait de bleus et de roses mêlés, apporte une dimension onirique, presque céleste, à l'ensemble, comme si l’esprit, après avoir été planté, avait atteint un état supérieur de réalisation.
La base de la composition rappelle un pot ou un socle sur lequel est inscrit « RÉALISÉ.E » — un mot inclusif qui renforce le caractère universel de ce cheminement intérieur. La signature « #MORYOTIS » ancre l'œuvre dans une contemporanéité connectée, où l’identité artistique se diffuse aussi à travers les réseaux.
Interprétation :
Cette œuvre peut être lue comme une ode au temps intérieur, à la patience nécessaire à l’épanouissement personnel. Pour Moryotis, l’esprit réalisé est celui qui a été planté avec intention, nourri avec attention, et récolté avec conscience. L’horloge devient ici une allégorie de l’alignement entre temps biologique, psychique et créatif.

Titre de l’œuvre : Le Champignon
Artiste : Moryotis
Technique : Acrylique sur toile
Dimensions : [non spécifiées]
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Description muséale :
Dans Le Champignon, Moryotis explore les profondeurs de l’inconscient à travers une esthétique vibrante et symbolique. L’œuvre naît d’un moment d’introspection : les yeux clos, l’artiste interroge son esprit, laissant surgir une image puissante – celle d’un champignon rouge aux motifs étrangement oculaires. Cette vision, à la fois onirique et troublante, fait écho à un souvenir personnel chargé de tension et d’interdit : celui des champignons hallucinogènes qu’il a consommés dans sa jeunesse, et que son père, farouchement opposé, avait jetés sans ménagement.
La composition, presque totemique, montre un champignon monumental qui semble rayonner depuis le centre d’un vortex coloré. Le rouge vif du chapeau, ponctué de formes évoquant des yeux, peut être lu comme une métaphore de la lucidité psychédélique autant que de la surveillance ou du jugement parental. Le tronc brun et rugueux renvoie à la terre, à l’ancrage, contrastant avec les vibrations bleutées et spirales de l’arrière-plan, comme un écho visuel à l’état modifié de conscience.
Inscrit en bas du tableau, le titre en français « Le Champignon » la simplicité apparente de l’objet, tout en laissant transparaître. L’œuvre, signée et datée, s’inscrit dans une démarche autobiographique où le rêve, le conflit familial et l’expérience sensorielle se rencontrent dans une synthèse picturale audacieuse.

Titre de l’œuvre : Dialogue Inconscient
Artiste : Moryotis
Technique : Acrylique sur toile
Date : non précisée
Accrochée sur un fond neutre qui laisse toute sa place à l’expressivité des formes et des couleurs, Dialogue Inconscient de Moryotis frappe immédiatement par son intensité chromatique et sa symbolique onirique.
Sur un fond rouge vibrant, presque palpitant, émerge un serpent vert sinueux, ses mâchoires grandes ouvertes, laissant deviner un sifflement invisible mais presque audible. En haut à gauche, une oreille stylisée semble capter ce son, symbolisant la perception intérieure d’un murmure ou d’un appel. Cette oreille, volontairement disproportionnée et intégrée dans un halo de teintes chaudes et froides, évoque un canal sensoriel entre le monde extérieur et les profondeurs de l’esprit.
La couronne jaune vif, posée sur la tête du serpent, n’est pas un simple ornement : elle incarne l’aboutissement de ce dialogue, la maîtrise ou la révélation qui naît de l’écoute de ces voix intérieures. Moryotis associe ici la figure ambivalente du serpent — à la fois tentateur, gardien du savoir et messager — à l’expérience intime de l’audition hallucinée.
L’inscription manuscrite Dialogue inconscient et le hashtag hashtag#Moryotis, placés en bas de la toile, ancrent l’œuvre dans un double registre : celui de la confession personnelle et celui d’une communication contemporaine, presque numérique, entre l’artiste et le spectateur.
Par son style brut, aux contours appuyés et aux aplats colorés, Moryotis rappelle certaines influences néo-expressionnistes, tout en affirmant un langage visuel singulier où l’oreille et le serpent deviennent des archétypes d’un voyage sensoriel et psychique.

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Titre : Parole d’Ouvrier
Artiste : Moryotis
Technique : Acrylique sur toile
Date : non précisée
Sous un ciel vibrant de rose et de violet, un visage se détache, sculpté par des traits vifs et sans concession. L’homme porte un bonnet rayé rouge et jaune, orné de l’inscription « FOF » en écho aux luttes syndicales. Sa bouche ouverte projette un éclat jaune vif, symbole d’une parole franche, brûlante, peut-être revendicatrice.
L’expression, à la fois caricaturale et digne, rend hommage à ceux qui, jour après jour, ont bâti, réparé et embelli notre quotidien. Le bleu du vêtement, profond et solide, évoque la tenue de travail, patinée par des années d’effort.
Moryotis dédie cette œuvre à son père Roger, carreleur de métier, qui a « posé son genou à terre » pendant quarante années. Derrière la stylisation se devine un geste filial : immortaliser la fierté ouvrière, celle qui traverse les générations et que nombre d’entre nous portent en héritage.
Une œuvre qui nous rappelle que la parole d’ouvrier, souvent mise à l’épreuve, est aussi celle qui a construit nos foyers, nos rues, et parfois nos rêves.

Titre : Kana
Artiste : Moryotis
Technique : Acrylique sur toile
Dimensions : Non communiquées
Présentée ici, l’œuvre Kana se déploie dans un style volontairement naïf et vibrant, où les contours noirs appuyés encadrent des aplats de couleurs franches. La composition met en scène une feuille verte à cinq lobes, solidement campée dans un pot jaune. Le fond, travaillé en couches superposées de violet et de bleu, semble vibrer sous l’effet de coups de pinceau rapides, comme pour traduire un mouvement intérieur ou une agitation mentale.
Moryotis attribue à cette plante un rôle singulier dans son parcours personnel : selon lui, elle l’a aidé à décoder et à mieux comprendre ses hallucinations auditives. L’artiste insiste toutefois — et de façon formelle — sur le fait qu’il ne considère pas cette plante comme l’élément déclencheur de sa schizophrénie. Ici, le végétal devient donc métaphore d’un outil introspectif, et non symbole de cause.
Dans Kana, la plante n’est pas représentée de façon botanique exacte : elle est amplifiée, stylisée, presque totémique. Les lignes dynamiques du fond semblent converger vers elle, créant un halo visuel qui renforce sa présence centrale. L’ensemble évoque autant un autoportrait mental qu’un manifeste pictural sur la réappropriation de ses propres perceptions.

Cette peinture de Moryotis utilise une imagerie très forte pour traduire son message pacifiste et sa conviction que l’éducation est l’arme la plus efficace contre la guerre.
On y voit un fusil, représenté dans des tons bruns sombres, dont le canon est brisé net par la pointe d’un stylo-plume jaune vif. Le choc entre la plume et l’arme est illustré par des éclats rouges et des lignes de mouvement, évoquant une explosion inversée : ici, ce n’est pas la violence qui jaillit, mais la destruction de la violence elle-même.
L’arrière-plan orangé et rouge accentue l’intensité et la chaleur de la scène, donnant l’impression d’un moment crucial, presque révolutionnaire. La signature “hashtag#MORYOTIS” et le mot “EDUCATION” inscrits en bas renforcent la portée du message : la plume — symbole de savoir, d’écriture et de pensée critique — est présentée comme plus puissante que les armes.
Le fait que Moryotis ait été objecteur de conscience à la fin du XXe siècle éclaire encore cette œuvre : il parle ici d’expérience, affirmant que le combat le plus juste et le plus durable se mène par la connaissance et la culture plutôt que par la violence. "Les œuvres parlent entre elles" Moryotis

Ce tableau de Moryotis, intitulé « METOO », présente une scène symbolique à la fois colorée et lourde de sens.
On y distingue une baignoire brunâtre aux pieds recourbés, remplie d’eau bleue éclatante. Elle est surmontée d’un dossier jaune parsemé de formes vertes évoquant des larmes ou des gouttes, tombant comme une pluie silencieuse.
La lumière semble se concentrer sur cette baignoire, comme un projecteur qui met en évidence l’objet central et le rend inévitablement visible, impossible à ignorer. Sur le côté droit, un sifflet blanc dégage de la fumée ou un souffle puissant, comme un signal d’alerte ou un cri pour dire « STOP ». Les visages dessinés sur la baignoire et le sifflet, avec leurs yeux en croix, évoquent l’épuisement, la douleur ou la perte.
Le style est volontairement naïf et expressif, avec des couleurs franches et un tracé presque enfantin, contrastant avec le sujet grave. Le choix de la composition — baignoire, lumière, larmes, sifflet — traduit un souvenir intime que l’artiste avoue ne pas totalement comprendre lui-même, mais qui semble chargé d’émotions contradictoires : vulnérabilité, appel à l’aide, exposition publique.
L’inscription « hashtag#MeToo » et la signature de Moryotis ancrent l’œuvre dans le mouvement de libération de la parole, tout en révélant une tentative personnelle de se confronter à un passé complexe et symbolique.

Ce tableau de Moryotis est une œuvre expressive et chargée de sens personnel, presque comme un cri pictural contre l’injustice vécue.
Sur un fond aux tons beiges et boisés, on voit une accumulation de rondins représentés de manière répétitive, symbolisant les souvenirs traumatiques des camions entiers de bois déversés devant chez lui par son ex-beau-père. Ce geste hostile devient ici un motif obsédant, envahissant tout l’espace visuel.
Au centre, une forme évoquant une potence domine la scène — un symbole lourd, représentant la pression psychologique et la violence invisible de la stigmatisation. Suspendu, un élément cylindrique avec un ressort ou une spirale rouge à l’intérieur peut rappeler à la fois un objet utilitaire et un corps suspendu stylisé, renforçant l’idée du danger mortel de l’exclusion sociale.
Les couleurs — rouges, noirs et bruns — accentuent la tension et la violence implicite. Le rouge, omniprésent, peut symboliser à la fois la colère, la douleur et l’urgence.
En bas, les mots “FUCK STIGMA” sont peints directement, affirmant clairement le message : dénoncer la stigmatisation liée à la maladie et à l’incompréhension. La signature “hashtag#MORYOTIS” ancre l’œuvre dans son identité et son vécu personnel.
C’est une peinture de mémoire et de protestation, où le geste artistique devient un acte de survie et de résistance contre le jugement social et familial, rappelant que la stigmatisation peut détruire des vies et des familles, parfois de manière irréversible.

Dans cette peinture de Moryotis, intitulée “TELEVISION”, l’artiste a choisi un style vibrant et symbolique pour traduire sa vision du monde télévisuel.
La composition, dominée par des couleurs chaudes (jaune, orange, rouge), semble encadrer une télévision stylisée au centre, presque comme un portail. À l’intérieur de cet écran, on aperçoit des formes abstraites et organiques qui suggèrent plusieurs strates ou « étages » — allusion au plan à niveaux que l’artiste imagine comme différents mondes connectés.
Sur le dessus de l’écran, un élément bleu aux formes nettes évoque une antenne ou un transmetteur, symbole de la connexion télépathique entre ces univers. L’ensemble dégage une impression d’énergie circulant librement, comme si la télévision était moins un simple appareil qu’un nœud de communication intermondes.
Le « gardien » de ces mondes, que Moryotis imagine comme un jardinier, pourrait être suggéré par les formes vertes et organiques présentes en haut de la composition — il veille, organise et cultive ces connexions, un peu comme on prend soin d’un jardin.
Tout, dans la structure géométrique et la palette vive, participe à cette idée : la télévision n’est pas seulement un écran, c’est un passage, une serre d’idées et d’échanges invisibles où l’esprit peut voyager.

"En 2015 j'ai fabriqué quelques tableaux avec ma fille qui n'avait pas dix ans. Ici voici un exemple d'un dernier Tableau fabriqué seul par contre ... Aucune explications à transmettre si ce n'est les lettres DCM très importantes !"

Dans cette œuvre intitulée « Le droit des justes », Moryotis déploie une puissante métaphore visuelle. Au premier regard, on distingue un pull stylisé, simple vêtement du quotidien. Mais ce pull n’est pas neutre : il symbolise ici le voleur, celui qui s’approprie. Sur son ventre, une poche jaune brille, attirant immédiatement l’attention : c’est là que se cache le trésor.
Dans cette poche, l’artiste a inscrit une clé de sol, mais au lieu d’accueillir des notes, elle porte les symboles des arts en général : un crayon, un pinceau, des tracés qui rappellent l’universalité de la création. Pourtant, ce trésor est enfermé par une fermeture éclair : il est retenu, confisqué, invisible au regard.
Moryotis dénonce ici une vérité historique et contemporaine : les arts, les idées, les inventions sont trop souvent volés par les figures consacrées de l’histoire. Les « grands personnages » des livres scolaires apparaissent alors comme ces pulls : ils portent en façade le prestige, mais à l’intérieur, ce qu’ils exhibent leur a été arraché à d’autres — des femmes, des personnes en situation de handicap, ou des créateurs marginalisés, réduits au silence.
Le mécanisme perdure encore aujourd’hui, par mimétisme : de génération en génération, on continue d’attribuer la gloire à ceux qui savent s’approprier, plutôt qu’à ceux qui inventent réellement.
C’est ce déséquilibre profond qui justifie le titre de l’œuvre : « Le droit des justes ». Car il manque une justice véritable, une reconnaissance équitable qui restitue les arts à leurs auteurs réels. Le pull-voleur garde la poche fermée, mais le tableau lui-même agit comme une dénonciation, une tentative d’ouvrir cette fermeture éclair symbolique.
En cela, la peinture n’est pas seulement une critique esthétique : elle appelle à une révision de la mémoire collective. Et l’artiste suggère que les outils modernes, y compris l’intelligence artificielle, pourraient contribuer à révéler ces filiations cachées, en comparant, en recherchant, en débusquant les emprunts et les spoliations que l’histoire officielle a trop longtemps travesties.

Cette peinture de Moryotis, intitulée Martinet, s’ancre dans un souvenir d’enfance lourd de symbolique.
Au centre de la toile apparaît le martinet, peint dans des tons chauds – rouge et brun –, presque incandescent. De son extrémité jaillissent des traînées rouges, blanches et jaunes, qui rappellent à la fois des éclats de lumière et la trace invisible de coups. Le fond bleu sombre et profond contraste avec cette énergie, donnant à l’objet une aura dramatique.
En haut à gauche, des silhouettes noires d’oiseaux – sans doute des martinets – traversent le ciel. Ce jeu de mots visuel renforce l’ambiguïté du titre : le même mot désigne un oiseau symbole de liberté et un instrument de peur, chargé de menace.
Mais ce qui donne à l’œuvre toute sa résonance, c’est le contexte : chez l’artiste, le martinet n’était pas tant un objet de punition physique qu’un instrument de pression morale. Les parents l’exhibaient ou en parlaient comme une menace, prétendant même qu’il était “pour les chiens”. L’enfant, Moryotis, vivait alors dans l’angoisse de son usage. Par réflexe de survie, il se cachait parfois avec l’objet, allant jusqu’à arracher les lanières de cuir par peur, comme pour désamorcer sa puissance symbolique.
La peinture traduit ce double vécu : d’un côté la peur, la contrainte et l’autorité ; de l’autre, la transformation de ce traumatisme en création. En peignant le martinet entouré d’énergie et de couleurs violentes, l’artiste l’arrache à son rôle de menace muette pour en faire un motif artistique. Ce qui fut une arme morale devient une matière expressive.

Moryotis, Sorcier
Acrylique sur toile
Cette œuvre de Moryotis, intitulée Sorcier, puise dans un souvenir d’enfance profondément marqué par l’imaginaire et la croyance. L’artiste évoque un voyage au Sénégal, alors qu’il accompagnait son père dans un cadre professionnel par l’esprit… Enfant, convaincu qu’un sorcier lui avait pris son esprit, il vécut cette expérience à la fois comme une frayeur et comme une initiation au mystère.
Sur la toile, les formes sont brutes, instinctives et saturées de couleurs. Le visage du « sorcier » surgit avec des yeux agrandis et hypnotiques, une bouche géométrique aux dents incandescentes, et une chevelure qui semble rayonner autour de la tête comme une énergie mystique. L’esthétique, proche de l’art brut ou de l’expressionnisme, traduit l’intensité émotionnelle du souvenir : un mélange de peur, de fascination et de magie.
Mais l’histoire se renverse : l’enfant effrayé découvre peu à peu une complicité avec cette figure énigmatique. Le sorcier n’est plus seulement l’ombre inquiétante qui hante son esprit, il devient un ami, un guide symbolique. Cette dualité – entre menace et bienveillance, entre effroi et apaisement – structure l’œuvre et lui confère sa force évocatrice.
En inscrivant le mot Sorcier sur la toile, Moryotis ancre ce souvenir dans une narration personnelle, tout en ouvrant son interprétation au spectateur. L’œuvre se lit alors comme un passage initiatique : la rencontre avec l’inconnu qui, de l’effroi, mène à l’amitié et à la reconnaissance de l’autre.
