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Mon chat et moi


Je m’appelle Victoria et je souffre de troubles psychiques.

Si j’écris aujourd’hui, c’est pour vous parler de mon chat et de l’impact qu’il a chaque jour dans mon rétablissement.


Petit retour en arrière. Quand j’étais petite, mes parents avaient un chat qui, j’en suis certaine, me détestait. Certes, je m’étais moquée de lui alors qu’il avait essayé d’attraper un pigeon et avait terminé tête la première dans l’évier après s’être pris la vitre en pleine face… Mais c’est drôle, non ? Tout ça pour dire que ce chat ne m’inspirait guère confiance, même s’il venait dormir au pied de mon lit régulièrement. Il devait sentir ma peur, le fourbe (je plaisante évidemment !).


Cela étant dit, j’étais sensible au charme que dégageaient les chats. Il y a dix ans, j’ai commencé à me renseigner sur l’adoption, la vaccination… Bref, je voulais tout savoir sur ces beaux félins. Mais j’allais mal, j’étais très proche du burn-out et je ne me sentais pas capable de m’occuper d’un animal.

Quand on a des troubles psychiques, on nous fait comprendre qu’il est préférable de se centrer d’abord sur soi, excluant (selon mon interprétation) le fait d’adopter un animal de compagnie car on pourrait ne pas savoir s’en occuper…

Pourtant, on entendait parler de la fameuse « ronron-thérapie » ou le bien-être apporté aux personnes âgées au contact de chiens ou de chats… L’idée m’est donc restée dans un coin de la tête, jusqu’à l’année 2021. Alors que le monde entier commençait à ressortir suite à la pandémie mondiale, je m’isolais de plus en plus.


Petit à petit pourtant, j’ai voulu faire un tour autour de chez moi et c’est ainsi que je les ai vus : les chats errants. Quasiment tous les soirs, je sortais pour aller à leur rencontre et leur parler. Quand je devais les quitter pour rentrer, je me sentais très triste. C’est ce sentiment d’immense solitude qui m’a décidé (en plus d’un coup de pouce d’une formidable conseillère) : en novembre 2021, je me suis rendue à la SPA.


La boule au ventre, je m’apprêtais à rencontrer le futur amour de ma vie. J'étais émerveillée par tous ces jolis chats quand, tel Moïse fendant la Mer Rouge, un sublime chat brun tigré s’est dirigé vers moi. Ma main l’avait à peine frôlé qu’il s’est mis à ronronner. Il essayait de rentrer dans la manche de mon manteau.

J’ai su tout de suite que c’était lui, il m’avait choisie.

Je l’ai nommé August Maple, en référence au mois d’août (pour rendre hommage à mon papa, décédé en août) et à l’érable, car je suis fascinée par le Canada.

August partage mon quotidien depuis plus d’un an et demi et ma vie est devenue bien plus douce. Je ne pensais pas qu’il était possible de ressentir autant d’amour pour un petit être poilu, et pourtant sans lui je serais perdue. Je n’arrive pas à croire que j’ai réussi à vivre tant d’années sans lui.


Parfait compagnon de lecture, il se blottit contre moi l’hiver, ronronne et me regarde avec ses grands yeux verts pour me faire comprendre qu’il m’aime.

C’est si émouvant d’être aimée en retour.

Il apaise mes crises d’angoisses, les moments où je ressens tout de manière trop intense ou mes crises de larmes. Il est patient et extrêmement gentil. Nous nous sommes adoptés l’un et l’autre, pour le meilleur.

Prendre soin de lui m’aide aussi à prendre soin de moi.

En effet, je ne veux plus me permettre d’être si mal au point de plus être avec lui.

C’est un petit thérapeute à lui tout seul. Grâce à lui, je me sens mieux, comme si j’étais guidée dans la vie.

Il m’aide tous les jours à aller mieux.

L’adopter fut la meilleure décision que j’aie jamais prise. Ce petit chat des rues a désormais un endroit chaleureux où couler de paisibles jours, et moi j’ai le plus merveilleux compagnon de vie.

Je souhaite à tout le monde de connaître un tel bonheur. Un animal de compagnie, c’est magique !


Victoria

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