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Texte du Dr Rainteau pour le blog de Moryotis


Il n’est jamais facile de parler du rétablissement quand on n’est pas concerné directement.


Le risque est d’être théorique, imprécis ou réducteur. Bref d’être à côté.


Je vais donc en parler de ma place, celle de spectateur.


Spectateur au quotidien d’hommes et de femmes qui ont décidé de vivre leur vie comme ils l’entendent.


Malgré les obstacles et les coups de pouce encore trop rares.


Malgré une psychiatrie qui prend son temps pour changer et qui tarde à se débarrasser de ses certitudes.


Malgré une société qui ne fait encore qu’effleurer la vérité de toutes ces histoires, abreuvée de stigmatisation, de fake news et de sensationnalisme.


Etre spectateur des parcours de rétablissement, c’est d’abord un privilège.

Car voir tous les jours des rêves se réaliser, des barrières s’effondrer et des personnes et leurs proches retrouver l’espoir et le sourire.


Il faut avouer qu’il y a pire comme quotidien!


C’est aussi une source d’inspiration quand pour soi-même la vie prend un tournant inattendu.


C’est enfin un encouragement à se réinventer sans cesse, afin d’être le plus utile possible et d’amener sa petite contribution à ces reconstructions.

Cette petite contribution parlons-en.

Cette petite contribution qu’on nomme réhabilitation.


On comprend aisément que dernière ce mot il doit y avoir bien plus que des évaluations, des échelles ou des techniques.


La réhab c’est avant tout un état d’esprit, une façon d’être et d’appréhender l’autre, un autre regard sur les possibles et sur la manière d’aider.


A tout ceux qui cherchent des outils pour construire leurs lieux de réhabilitation.


N’oubliez pas d’abord d’y mettre les ingrédients essentiels :


• accès sans condition et sans attente (parce que la vie n’attend pas)

• ne jamais présumer de l’issue d’un projet (pour éviter de passer pour un con)

• n’être qu’un lieu de passage (car il faut savoir se quitter après avoir collaboré)

Le reste viendra naturellement…


On entend encore qu’accompagner les projets de vie des personnes ce n’est pas le travail de la psychiatrie.


Qu’il y a des règles et des priorités qui sont ailleurs.


Que quand on parle de maladie psychique c’est « plus compliqué » et que l’on doit respecter des étapes.


Reparlons-en dans très peu de temps…



Dr Rainteau (mais surtout Nicolas la plupart du temps)



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