Témoignage de Pythna

Bonjour, je m’appelle Delphine, j’ai 28 ans et je vis dans le Centre de la France.

J’ai écris plusieurs livres sous mon nom de plume Pythna, livres parlant entre autres de ma schizophrénie.

J’ai été diagnostiquée à 24 ans.

A mes 17 ans, j’ai commencé à entendre des voix peu rassurantes.

Notamment celle de « Benoît », il disait s’appeler comme ça.

Il me harcelait pour que je me pende dans la forêt où lui même s’est donné la mort par pendaison. Il disait rechercher sa femme et son fils décédé le jour de son mariage. Ils auraient été assassinée par la mère de Benoît, qui n’acceptait pas sa femme.

Je suis restée deux ans en contact avec lui. Au début, ça allait. Puis, petit à petit, sa voix a pris de la place dans ma vie jusqu’à devenir une obsession. Je ne pensais qu’à lui, je lui parlait, je lui répondait, il me faisait devenir dépressive et suicidaire. Le jour où j’ai tenté de prendre une corde pour le rejoindre, j’en ai parlé à mon compagnon (mon ex à ce jour). Celui ci m’a immédiatement ordonné de n’en parler à personne et nous n’en avons plus parlé.

J’ai été mise sous médicaments très fort, j’ai été shootée littéralement et les voix se sont arrêtées.

Lorsque j’ai vu mon poids sur la balance, quelques temps plus tard, j’ai tout de suite stoppé les médicaments.

Des voix sont alors revenues, plus douces cette fois.

J’entendais souvent quelqu’un m’appeler, je me retournais alors dans la rue, chez moi, dans les magasins. J’entendais des hommes débattre sur divers sujets, une voix d’homme chantait sous un fond musical grave et cette femme. Cette femme en pleurs, effondrée, qui me suppliait de l’aider.

J’étais en dépression alors je n’étais pas en capacité de lui venir en aide, je lui ai donc de demander de me laisser. Elle n’a rien voulu entendre et à continuer de me parler, jusqu’à se taire étant donné que j’essayais de l’ignorer.

En ce qui concerne les hallucination visuelles, j’ai vu plusieurs fois un homme en costume et chapeau noir me tendre la main. J’ai aussi vu mon ex compagnon marcher devant ma fenêtre, le hic, c’est que j’étais au premier étage.

C’était donc impossible qu’il soit là. ...

J’ai eu des hallucination sensorielles aussi, il m’est arrivé de sentir quelqu’un me pousser, me frôler, ou me masser carrément.

C’est à l’âge de 24 ans que j’ai osé enfin en parler au psychiatre qui me suivait. Il m’a diagnostiqué schizophrène paranoïde.

Paranoïde, car j’ai eu des passages de ma vie où j’étais totalement parano. A mes 17 ans, je ne pouvais pas passer devant les fenêtre, même en plein jour, car je sentais un homme me pointer de son arme, je sentais qu’il n’attendait que le moment où je passerais pour me tirer dessus. A mes 23 ans, durant deux années, je me sentais harcelée et traquée par mon ancien psychologue. Il m’écoutait via mes micros de téléphone et d’ordinateur, il me laissait des messages sur les réseaux sociaux et en privé avec toujours sa signature. Il me laissait des messages en lien avec des femmes qui se faisait soit tuées soit séquestrées. Il voulait faire de moi son esclave sexuelle.

J’ai été jusqu’à vouloir me suicider pour arrêter cet harcèlement. Je n’en pouvais plus. J’ai été prise de pulsions aussi, j’ai changé de vie, j’ai tout plaqué du jour au lendemain et cela plusieurs fois jusqu’à me retrouver dans des situations glauques.