top of page
Rechercher

Groupe de travail sur le rétablissement animé par Nathalie mardi 16 mai 2023 / Synthèse de Véro

Dernière mise à jour : 27 juin 2023




Séance très prenante et riche d’informations qu’a très bien développé Nathalie (directrice du Clubhouse) sur le thème du rétablissement. Cela m’a donné très envie d’effectuer une recherche approfondie sur le sujet pour apporter un complément d’information à ce texte.

Le concept du rétablissement a émergé dans les années 70.

Le rétablissement ne veut pas dire forcément guérir.

Cela peut prendre beaucoup de temps.


La notion de « rétablissement » est née à partir des années 1970 dans les pays anglo-saxons. Le mouvement a été porté par les mouvements d’usagers avec notamment Patricia Deegan et Bill Anthony qui militaient pour la reprise du pouvoir d’agir. Son déploiement en France est beaucoup plus récent.


Dans son livre, Patricia Deegan parle du « rétablissement en tant que processus autogéré de guérison et de transformation ». Elle a développé à 17 ans, « des épisodes de détresse émotionnelle grave qui furent finalement étiquetées « maladie mentale ». Elle a lutté contre les diagnostics pessimistes, et elle nous parle des stratégies qu’elle a trouvées pour son rétablissement, pour dépasser l’anxiété et divers symptômes (isolement, déformations de

la réalité, hallucinations, délires).


Lien intéressant :



Qu’est-ce que le rétablissement ?


Le rétablissement correspond à un cheminement de la personne, dans la durée, pour

reprendre le contrôle de sa vie et trouver sa place dans la société.

C’est une démarche personnelle de réappropriation du pouvoir d’agir

(empowerment). Il s’agit de retrouver une citoyenneté pleine et entière après avoir réussi à

contrôler ou vivre avec les symptômes et avoir réappris à exercer certaines habiletés de

fonctionnement.


Le rétablissement est bien plus que la maîtrise des symptômes, c’est aussi et

d'abord retrouver une estime de soi, des rôles valorisants et un bien-être.


Bill Anthony, l’un des usagers à l’origine du concept du rétablissement, dit en 1993 :


« Le rétablissement est un processus foncièrement personnel et unique qui
vise à changer ses attitudes, ses valeurs, ses sentiments, ses objectifs, ses
aptitudes et ses rôles. C’est un moyen de vivre une vie satisfaisante, remplie
d’espoir et productive malgré les limites résultant de la maladie. Le
rétablissement va de pair avec la découverte d’un nouveau sens et d’un
nouveau but à sa vie, à mesure qu’on réussit à surmonter les effets
catastrophiques de la maladie mentale... »

Bill Anthony


Une approche basée sur le rétablissement introduit, de manière résolue, la notion

d’espoir dans le monde de la psychiatrie et demande un accompagnement sanitaire et social

coordonné sur le long terme, guidé par les désirs et objectifs de la personne, et axé

d’emblée vers l’autonomie.


Les cinq principes clés du rétablissement 

recensés par Samantha Copeland (1997)


 l’espoir : la personne qui connaît des difficultés de santé mentale se

rétablit autant que possible, atteint un état de rétablissement stable et

entreprend alors de réaliser ses rêves et ses objectifs.


 la responsabilité personnelle : il incombe à chacun, avec l’aide des

autres, d’agir et de faire ce qu’il faut pour continuer à aller bien.


 l’éducation : il s’agit d’apprendre tout ce que l’on peut sur ce que l’on

éprouve afin de pouvoir prendre les bonnes décisions concernant

tous les aspects de la vie.


 le plaidoyer pour soi-même (self-advocacy) : il s’agit de savoir

communiquer avec les autres de façon efficace afin d’obtenir ce dont

on a besoin, ce qu’on veut et ce qu’on mérite pour continuer à aller

bien et à se rétablir.


 le soutien : en travaillant sur son propre rétablissement, savoir

accepter le soutien d’autrui et savoir aider autrui aide à se sentir

mieux et améliorer sa qualité de vie.


Et puis on en vient à l’autodétermination (empowerment : ou autonomisation. C’est l'octroi

de davantage de pouvoir à des individus ou à des groupes pour agir sur les conditions

sociales, économiques, politiques ou écologiques auxquelles ils sont confrontés).


- Pouvoir agir comme étant le principal acteur de sa vie

- Prendre des décisions

- Avoir de droit de dire ce que l’on ressent, ce qui ne va pas

- Arriver à construire son soi personnel


- Faire des projets

- Mettre en place des choses pour arriver à quelque chose


Être acteur de sa vie, c’est exercer le droit propre à chaque être

humain de gouverner sa vie sans influence externe indue et à la juste

mesure de ses capacités.


Et plus encore : savoir dire non



Nous ne devons pas toujours nous sentir obligé d’accepter un diagnostic, un traitement, etc.


Le vivre-ensemble implique des règles et des lois auxquelles nous devons obéir, jusqu’où

peut aller cette obéissance ?


Avoir le pouvoir de décider pour soi-même est un apprentissage qui se développe.


Pour en savoir plus, voici un lien :



Un livre :




Depuis quelques années maintenant les termes de rétablissement et

de réhabilitation psychosociale se sont fait une place de plus en

plus grande dans le paysage de la psychiatrie. L'application de ces

principes le développement de nombreux outils et les changements

de paradigme modifient un peu plus chaque jour la manière

d'appréhender les collaborations avec les personnes atteintes de

maladies psychiques et leurs proches. Se démarquant des nombreux

ouvrages qui détaillent les concepts et les procédés thérapeutiques

(remédiation cognitive TCC habiletés sociales etc.) Soyez réhab

illustre leur mise en pratique concrète avec l'envie simple de répondre

à cette question : c'est quoi faire de la réhab au quotidien ?

Véritable mode d'emploi ; cet ouvrage aborde les questions

fondamentales de l'identité de la coordination et de la prise en compte

du positionnement de chaque protagoniste. Il donne les clés pour

favoriser un environnement propice à l'espoir à la demande d'aide et

à la réalisation des projets. Invitation à la réflexion il nous encourage

à faire ce pas de côté qui nous fera ouvrir et choisir la bonne porte vers la collaboration. Enfin il

nous alerte sur les éventuels freins organisations et phénomènes d'accommodation qui nous font faire fausse route.

Très illustré et volontairement pratique l'ouvrage aborde ces problématiques au travers

d'analyse de vignettes exposant des situations de vie précises. Ainsi le lecteur peut s'exercer au

fur et à mesure que les chapitres avancent.



L’auto-diagnostic


Processus de diagnostic qu'une personne réalise sur elle-même. Il peut être accompli avec l'aide

de documents médicaux, disponibles dans des livres ou sur Internet, ou d'expériences passées,

personnelles ou concernant un proche.


Rendez-vous donc avec :


la roue du rétablissement



Document émis par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)


Le projet individualisé est donc lancé. Grâce à la roue du rétablissement, document qui nous

a été remis par Nathalie, et que chaque membre aura en sa possession, nous allons pouvoir

suivre notre évolution tout au long de notre parcours au sein du Clubhouse.





44 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Les drogues ?

En rédigeant cet article je vais essayer de vous faire un parallèle entre les drogues autorisées et celles non autorisées qui je le conçois tuent à petit feu socialement, intellectuellement et de faço

bottom of page